Poèmes au gré du vent
dimanche 18 mars 2012
lundi 17 octobre 2011
NEPAL Les Touristes
Ils marchent sur
les sentiers des Dieux,
Dont la légende
a gardé l’histoire …….
Dans des montagnes
dont les crêtes,
Ne sont que
les débuts du
ciel…
Ou les porteurs
d’autrefois,
Ont disparu sous
la charge ……..
Et ne reste
de la légende,
Aux yeux des
marcheurs en montagne,
Que la beauté
des espaces,
Que le commerce
met en vente,
Sous formes d’imprenables
vues …….
Ils empruntent les
sentiers des Dieux,
Mais jamais ils
ne les rencontrent,
Ni ne les
cherchent …..
Ils se font
voir pour être vus,
Et ramènent dans
leurs bagages,
Quelques vues des
vues imprenables,
Que le commerce
a vendu ………
Les hommes et
les femmes,
Vont et viennent,
En grandes foules,
Sur les places
des grandes villes …
Et ces foules
qui vont et viennent,
Se fondent et
se confondent,
Car hommes et femmes
se jettent,
Se projettent violemment
ou pas,
Paisiblement et pensent,
A leurs histoires
d’hommes,
D’hommes et femmes, à
leurs histoires,
Et résolues ou
pas ces histoires
font,
Après la vie
des gens, des temps durant,
La vie d’une
vie : la leur,
Puis ils meurent …….
Il faut marcher
dans les montagnes,
Tout seul,
En pensant quelquefois
aux autres,
Mais pas plus,
Et regarder les
rochers qui durent
vendredi 14 octobre 2011
Laisser tout aller
Il eut fallu
à la fois , laisser faire
les arbres ,
Et pouvoir diminuer
le nombre d’hommes………
Mais avant d’affirmer
cela,
C’est à dire
risquer le blasphème,
Il eut fallu
prévoir un plan,
Visant à diminuer
le nombre d’hommes,
Sans que son
contenu ne soit
une menace cachée,
Quant aux objectifs, quant aux
moyens ……..
En fait, il n’y
avait aucune possibilité
de plan,
A pouvoir mettre
en œuvre.
La diminution du
nombre d’hommes,
Qu’elle vienne,
si c’était possible,
De la volonté
de tous ,ou de
celle d’un dieu
ou diable caché ,
Était inconcevable
……..
L’homme avait conduit
une évolution contre
Nature,
Et peut – être,
restait – il seulement à
se demander,
Combien Nature et
l’homme allaient tenir …….. ;
La Vraie Vie
Le fleuve passe
après les drames,
Après les coups, après
le temps,
En premier l’homme
regarde,
Dans la plaine
le fleuve calme ...
Qui n’écoule que
son image,
Son image et
le souvenir,
Que l’homme ajoute
dès l’instant,
Qu’il le voit
trembler au soleil…..
Peu importe où
s’en va le fleuve,
Peu importe d’où
il vient,
L’homme a vécu
de lui, et pour l’homme,
L’amont, l’aval, ne
sont rien …
Toute l’eau que
le fleuve emporte,
Ne sert qu’à
baigner le cœur,
Abreuver, soigner l’homme,
Qui se souvient
et n’attend rien,
Du temps présent, du
temps qui passe…
jeudi 13 octobre 2011
Les villages au
fond des collines,
L’œil promène de
l’un à l’autre,
Et la nuit
ce sont les voitures,
Qui d’un village
vont à l’autre …
Et l’œil peut
apprendre à les suivre,
Puis retrouver avec
le jour,
Tout ce qu’il
connaît du pays …
L’homme s’en va, vient
et revient,
Et la nuit
permet de le suivre,
Mais sans effet, suite
et profit,
L’homme le jour, l’homme
la nuit,
Travaillent
pour la même
usine …
La nuit les
feux sont visibles,
Quand les hommes
sont sur les
routes …
La Folie Vie
intérieure
La descendance est
dans l’usine :
L’homme y vit, de
toute façon,
Sortie d’usine,
il peint
des tableaux,
Ecrit des livres, trouve des remèdes,
Et de cette façon,
Perfectionne l’usine
…
Dans Nature l’homme
va,
Suivant les arbres, suivant la neige,
Le trop grand
soleil ou le froid,
Il sème une nourriture,
Qu’il récolte le
plus souvent,
Il a aussi
quelques enfants,
Qui ne sont
pas nés de
l’usine ...
Trop d’usines,
trop d’enfants,
Trop de blessures
à Nature.
Quelques hommes deviennent
grands,
Qui survivent dans
les mémoires …
L’homme
s’éloigne sur la voie,
Qui est la
seule qui existe
Il fait aller
par progression,
Sur cette voie
qu’il a créé,
Vers une fin
qu’on ne sait
pas …
Rien.
A gauche, à droite,
Le ciel est beau,
le temps
est calme,
Aucun vent n’est perceptible,
La brise de mer,
N’est pas encore
levée …….
Rien,
Nul homme,
Quelle
engeance !
Toujours tout faire
et dire par
rapport à lui ……….
Les arbres c’est
lui qui les coupe,
Les machines c’est
lui qui les fait,
C’est lui qui
s’en sert,
Les enfants c’est
lui qui les fait,
(En grand nombre),
Et sans leur
expliquer ce qu’ils
auront à faire,
Lorsqu’ils verront,
Qu’ils ne commencent
pas dans Nature
et par Elle,
Mais le verront –ils ……….
Ou alors ,
commenceront –ils par une
machine ?
Mais là, je brandis
ce qui fait
peur ……
mercredi 12 octobre 2011
Après
Des ancres, dans le
cœur plantées,
Qui accompagnent chaque
vie,
Des ancres aussi agrippées,
Qu’il était possible
au moment,
De cet amour, de cette mort,
de ces
tourments,
Qui avaient fait
nous rencontrer …
Et maintenant que reste-
il ?
Un poids de
fer dans la chair,
Et l’un et
l’autre vont quand même,
Où l’un tout
seul les conduit,
Où tous les
deux voulaient aller …
Un peu d’eau
qui bat la plage,
Dans un bruit
de cœur fatigué,
Puis suivant ce
qui fait aller,
L’un et l’autre, le
temps s’efface,
Le temps s’écarte,
La vie sans
le temps s’installe,
Un instant …
Les souvenirs vont
avec les arbres,
Aucun ne tient
si ne veille
au-dessus,
L’arbre d’un jour, d’un
printemps, d’une année,
L’arbre de ce
jour - là devenu l’image,
De l’amour, du malheur, de
l’oubli enfin …
Les souvenirs remplacent
les actes,
Les sentiments,
lorsque les personnages,
Ont disparus ou
se sont séparés
Si la mort
est venue,
Le temps intervenu,
Pour agir à
son gré …
A un moment
ne reste plus
que l’arbre,
Qui abrita ce
qui a disparu
…
Parfois
quelqu’un qui sait,
S’approche et touche
l’arbre,
Puis laisse aller
ce qui n’a
pas tenu …
Avignon ,
La ville est
en fête.
La ville n’oblige
pas le spectateur
à l’aller voir,
Elle fait son
bruit :
De déclamations d’acteurs,
D’explosions de sentiments, ordinairement cachés,
Et s’il est possible,
Tragiquement mis en
scène …
La ville fait
son bruit,
Et le spectateur
déserteur,
Dissimulé en une
quelconque campagne proche,
(Censée lui apporter
calme et oubli)
Se réveille et
se révolte …
Et peut - être va - t - il
courir vers la ville,
La réalité fatigante,
En ces jours
Autant qu’heureuse …
Amour, jalousie, mystère,
La ville fait
son bruit,
Qui est celui
des hommes
Qui ne mettent
pas toujours volontiers
Leurs sentiments en
scène ,
Mais qui ces
jours – la, peut – être
accepteraient.
Des chercheurs cherchaient
des formules,
Pour créer de
nouveaux objets,
De nouvelles machines,
Qui manquaient encore
aux humains………
Et les foules
se bousculaient,
Sur les places
des villes,
Attendant la machine,
On ne savait
laquelle,
Ni ce qu’elle
ferait ……
Mais chacun attendait,
La nouvelle machine,
Enfin une machine,
Pour affranchir les hommes,
Et en faire
des dieux,
Dans le trou
qui s’ouvrait ………
Il faut contempler
Nature,
Et parfois bouger des clochettes,
Dans un bruit
qui ne veut
rien dire,
Mais qui contrarie
le destin.
Être gentil et prévenant,
Pour la chèvre
de la famille,
Si la famille
en a gardé
une …
Et de même
pour les oiseaux,
Les grands chasseurs, une fois vieux,
Agacent avec une plume,
Le visage de
quelque pigeon,
Qui termine dans
une cage,
Le voyage qu’il
n’a jamais fait
…….
Soyez ouverts et
restez gais.
Vivez avec le souvenir,
D’un monde moins
abîmé
Que celui que
vous connaissez,
Que peut – être,
vous avez connu …
Un oiseau appelle
au secours,
Embroussaillé
dans des herbe
Ses cris m’alertent
et je vais
vers lui :
Je le défais
et nous causons.
Un malheur nous
est arrivé,
A moi, comme à lui .
Nous sommes tous
les deux tenant,
De l’ancien monde
des arbres,
Des eaux, des plantes ,
Et nous n’allons
pas, moi ni lui ,
Où va le
monde en ce
jour
Conduit par l’homme, qui
grandit
En nombre et qui de ce nombre
Tire vitesse et certitude,
Pour aller, il ne
sait où
Mais l’oiseau et
moi dans tout ça ?
Notre sort est
commun
Mais pour aller
nous ne savons
vers quoi
Nous n’avons pas
le cœur à
suivre
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